Histoire et compétences

salle du conseil CCVG

  • le 15 décembre 1995, les communes Solliès-Pont/ Solliès-Ville/ Solliès-Toucas / La Crau/ La Farlede et Belgentier se sont engagées dans une forme de coopération étroite et ont donné naissance à la Communauté de Communes de la Vallée du Gapeau.
    La loi Chevènement a fortement contribué au renforcement de cette structure sur la simplification de sa gestion et son  nouveau cadre juridique.

Les textes en vigueur :

  • Code Général des Collectivités Territoriales (document de référence des services de l’Etat, des Collectivités Territoriales comme les Mairies, des EPCI tels que notre Communauté de Communes…),
  • le 7 juillet 2006, le Conseil Communautaire a voté la définition de l’intérêt communautaire,
  • le 12 juin 2009, le Conseil Communautaire valide le protocole d’accord du retrait dérogatoire de la commune de La Crau de la CCVG,
  • le 8 juin 2015 par arrêté préfectoral, le SIVOM est dissous et la CCVG y est substituée de plein droit dans tous ses actes et délibérations.
    Cette dissolution de plein droit aurait déjà dû intervenir en 2009 lors du retrait dérogatoire de la commune de La Crau. En effet, dès lors la CCVG et le SIVOM avaient le même périmètre et une telle coexistence était déjà contraire à la réglementation. La CCVG récupère donc immédiatement cette compétence dans les mêmes formes et sur la même étendue qu’exercées précédemment par le SIVOM.

Le siège en quelques mots…

La création :
La ferme « LANZA » fait partie intégrante de l’histoire du moulin des Sénès. A ce jour on ne connaît pas la date de création du moulin, mais on sait déjà que le premier plan cadastral a été établi le 20 avril 1813 (au vu des nombreux moulins qui se trouvaient sur Solliès-Pont). Le moulin des Sénès était un « moulin à sang », c’est-à-dire qu’un âne le faisait fonctionner. Il portait alors le nom de « moulin à huile d’Honoré Sénès, dit David » (parcelle A744, Les Sénès).
Les premières rénovations du moulin ont eu lieu après la guerre de 1939-1945.

Les limites du domaine :
A l’époque des seigneurs, les limites du domaine s’étendaient plus de 10 m après la ferme, côté Solliès-Toucas, jusqu’au château de Solliès-Pont – et ce, jusqu’environ 2000, quand M. MENUT – déjà maire de Solliès-Toucas – a fait la demande auprès de l’Etat pour délimiter au mieux les communes (puis le domaine suivant s’étendait des alentours du château jusqu’à la voie ferrée : environ 85 ha).

Les habitants :
Mme GERFROIT (LOUCHE de son nom de jeune fille), était la riche héritière des terres des Sénès. Elle y vécut jusqu’environ 1975.
C’était une femme d’affaires aguerrie. Elle était mariée à M. GERFROIT, ancien maire de Solliès-Pont et avait 2 sœurs (Mlle LOUCHE et Mme RENOUX).
Après le départ de son mari, Mme GERFROIT a vécu seule dans les appartements de l’étage du moulin, avec sa gouvernante, avant de se réfugier dans un appartement plus humble à Solliès-Pont pour ses derniers jours.

Après Mme GERFROIT, c’est la famille TRUCCO,  (premiers métayers de Solliès) qui s’installe dans les lieux.
Ont succédé les familles REBOUL puis BOYER.
Elles ont vécu au moulin pendant une trentaine d’années.
Leur départ a marqué le début du déclin du moulin : c’est à cette période que le moulin, qui fonctionnait alors 24h/24 a cessé de tourner.

La culture des terres :
Les terres des Sénès étaient les plus riches de Solliès-Pont (8 ha) : un canal qui les traverse encore aujourd’hui (mais qui est à sec à ce jour) les irriguait et elles étaient entretenues par la famille LANZA grâce au fumier, produit alors par les vaches de leur étable, sur tout le domaine (la famille LANZA payait pour « loyer »  l’épandage de ce fumier sur les terres de Mme GERFROIT + 1 litre de lait par semaine – tels étaient les loyers de l’époque…)
Parmi les premières cultures, on retrouvait tout d’abord les oliviers, bien évidemment, mais aussi les cerisiers (les plus beaux de la région) et les pommiers.
Solliès était alors la capitale non pas de la figue, mais de la cerise.

C’est vers 1965 que la culture des figuiers et des abricotiers est apparue, économisant alors la main d’œuvre pour les cerisiers et les traitements pour les pommiers.
Le moulin avait un tel succès que la file d’attente pour faire presser ses olives s’étendait jusqu’au hameau des Sénès.

Une page se tourne… :
C’est en février 1956 que le déclin s’amorce. Avec des températures telles que -18 C° à Solliès-Pont et -22C° à Belgentier, la majorité des oliviers a gelé.
Les arbres étant morts, les habitants ne venaient plus faire presser leurs olives. Une importation venant d’Espagne a commencé pour relancer le commerce.

Le fonctionnement du moulin :
A l’étage, les locaux du moulin des propriétaires de l’époque.

Au rez-de-chaussée, ce qui est aujourd’hui des bureaux était avant une salle dans laquelle on conditionnait et vendait les récoltes (cerises, pommes, olives puis figues).
Plusieurs tables (7/8) trônaient afin d’entreposer et d’emballer le tout.
C’est aussi dans cet endroit que l’on commerçait l’huile.
Elle était conservée dans des jarres, à l’abri de la lumière afin d’éviter l’oxydation.
Quand les particuliers venaient remplir leurs bouteilles transparentes, ils repartaient avec les bouteilles emballées dans le papier journal, ou ils venaient directement avec leur « dame-jeanne » (bouteille en verre, entourée de corde).
A cette même époque, on remplissait les bidons d’un litre pour le compte de la maison « Fauchon ».

Par ailleurs, les olives étaient triées par « quartier » : en effet, certains endroits étaient plus fertiles que d’autres… Quant aux propriétaires qui apportaient beaucoup d’olives, leur huile leur était restituée en intégralité. De plus, pour éviter le vol, leur propre personnel était missionné pour récupérer cet or jaune.

Par la route, on accédait à un pont-bascule qui pesait les charrettes (puis les camions plus tard) et leur chargement. Un accès leur était particulièrement réservé pour pouvoir vider leur contenu (olives) directement dans les presses.

Hormis le commerce de l’huile et les particuliers qui venaient faire presser la leur, un autre commerce existait en parallèle : celui du savon (ndlr : Mme GERFROIT a hérité les terres de sa famille qui en possédait alors jusqu’à Besse Sur Issole).
Après la première huile, on pressait la pulpe des olives pour fabriquer l’huile de recence (sorte de 2 huile), qui servait à la fabrication du savon.

On écrasait aussi les noyaux des olives pour en fabriquer une farine : le grignon. Ce dernier servait à recouvrir – entre autre – les fonds des fours des boulangers afin que leur pâte à pain n’adhère pas.

Les dernières machines hydrauliques (broyeurs) acquises par Madame GERFROIT avaient été revendues à Monsieur RICCA, propriétaire du moulin du Partégal à La Farlède.

La salle de travail du moulin existe toujours et a été rénovée à l’identique, en conservant les outils, presses et meules d’origine. Ce patrimoine magnifique accueille aujourd’hui les réunions du Conseil Communautaire.

         La Communauté de Communes de la Vallée du Gapeau remercie particulièrement les membres de la famille LANZA – qui sont nés et qui ont vécu une cinquantaine d’années sur ces terres – ainsi que Madame VACCARO (Association d’Hier à Aujourd’hui), Madame LEGOFF, Monsieur GRUÉ (Ecomusée de la Vallée du Gapeau) pour tous les souvenirs qu’ils nous ont fait partager et les renseignements qu’ils nous ont fournis.

L’article 2 des statuts de la CCVG stipule que « sont annexés aux statuts de la CCVG les délibérations des conseils municipaux des communes membres définissant l’intérêt communautaire des compétences transférées, le document rassemblant les compétences et la définition de l’intérêt communautaire de chacune d’elles ».

On distingue différents types de compétences : obligatoires, optionnelles et facultatives.

  • retrouvez le détail des compétences dans les statuts de la CCVG dans l’encart ci-contre.